J'ai maté pour vous le film : Baby Driver ~ Monsieur S
Quand on me parle de chefs-d’œuvre au cinéma, je pense à Scarface de Brian DePalma, à Forrest Gump de Robert Zemeckis, à la trilogie Dark Knight de Christopher Nolan, à Clockwork’s Orange de Kubrick, Goodfellas de Scorsese, bref que du cinéma anglo-saxon. Cette semaine j’ai découvert un film sorti en 2017 (la même année que Mother!) méritant d’être reconnu comme un chef d’œuvre mais aussi comme un des meilleurs films de la période 2010/2020 : il s’agit de Baby Driver.
Baby Driver, un long-métrage d’une heure et cinquante minutes, réalisé par Edgar Wright, connu pour la Blood and Ice Cream Trilogy, une saga comique (Shaun of The Dead, Hot Fuzz et The World’s End). La distribution est prometteuse : Ansel Elgort, Kevin Spacey, Lily James, Jon Hamm, Jamie Foxx, Elza Gonzalez, Jon Bernthal ou encore Flea (bassiste des Red Hot Chili Peppers) et la chanteuse Sky Ferreira.
Résumer ce film en une seule phrase serait vous raconter tout le film… Alors il s’agit d’un jeune conducteur, nommé Baby et souffrant d’acouphènes. Il participe à des braquages en tant que chauffeur, tout en écoutant de la musique qui semble coller à la situation. Je ne peux pas faire mieux !
Nous avons
affaire à un film avec plusieurs genres : il y a du rire, de l’émotion, de
l’action, de la violence et surtout, de l’amour.
Pour ceux
qui ne connaissent pas l’univers du réalisateur, Wright est un habitué de
l’humour anglais et de la parodie. Dans Baby Driver, il y a à la fois du rire
et du drame : au fur et à mesure que le film progresse, on découvre l’histoire
de ce jeune chauffeur dont la musique est l’élément central. Et dès qu’il
s’agit de musique, Baby chantonne et tape les mains sur le volant.
Le principal thème de ce film, vous l’aurez compris, c’est bien évidemment la musique puisque Baby, addict à la musique, enregistre des phrases de personnes pour les enregistrer sur des cassettes-audio et en faire ensuite des mixages, des compositions musicales. C’est assez drôle de voir jusqu’où son inspiration peut aller ! La bande-originale du film est très intéressante, personnellement en tant que spectateur, j’ai dansé sur ces chansons tellement elles sont entraînantes. Quand je dis que la B-O est intéressante, c’est que les chansons suivent l’histoire du film, de même qu’il y a des chansons citées dans les dialogues mais elles ne sont pas diffusées : un exemple avec la scène où Debora (Lily James) et Baby (Ansel Elgort) parlent des chansons avec un titre de prénom. Debora n’en trouve que deux tandis que Baby lui, est imbattable. La musique évoque tantôt quelque chose de comique, avec un aspect joyeux et romantique. La musique a aussi son côté dramatique mais je ne vais pas trop en parler car je suis parfaitement capable de vous raconter la fin sans me rendre compte.
Edgar Wright
aime aussi intégrer des références cinématographiques dans ses films, et en
tant que réalisateur ET scénariste, il ne s’en prive pas. Par exemple, on voit
à un moment donné dans le film, une pizzeria qui a pour nom ‘’Goodfellas’’…
Vous aurez repéré ici le clin d’œil au film de Martin Scorsese. Il y a aussi le
couple de braqueurs, formé par Buddy (Jon Hamm) et Darling (Elza Gonzalez) qui
est une allusion directe au couple de criminels Bonnie et Clyde. On retrouve
d’ailleurs cette part d’intimité, de rébellion et d’amour fou à lier qui appuie
cette référence. Le réalisateur utilise, à un certain moment du film, la
technique du ‘’théâtre dans le théâtre’’, aussi appelé « mise en
abîme » : lorsque Baby regarde la télévision chez lui, en changeant
de chaîne, il tombe sur d’autres films comme Fight Club de David Fincher par exemple et donc nous même nous
regardons, dans le film, Baby regarder des films. Il y a aussi, si on peut
dire, une influence provenant de Pulp
Fiction de Quentin Tarantino : Baby fréquente un coffee shop et
rencontre sa future petite-amie. Plus tard dans le film, il y a une fusillade
dans ce coffee shop et… Je ne vous en dis pas plus !
Pour conclure cette partie de l’analyse, Edgar Wright aime bien jouer avec des références et des clins d’œil qu’on peut remarquer dans sa trilogie avec Shaun of the Dead, Hot Fuzz et The World’s End.
A propos de
l’esthétisme des plans de caméra, je n’ai pas grand-chose à dire. Les scènes
des courses-poursuites sont bien faites, vives et rapides mais le spectateur
peut être plus concentré sur la musique que l’action elle-même. De plus le jeu
des acteurs et actrices est drôle, charmant, émouvant et cela ne laisse
certainement pas indifférent le spectateur.
J’en arrive à la note que je donnerai pour ce film : 5 sur 5. C’est une histoire romantique, musicale, instrumentale, vive, violente, criminelle, dramatique, joyeuse… Bref, Baby Driver concentre absolument tous les genres que l’on peut trouver dans un film, considéré ici comme un chef d’œuvre. Etant moi-même un grand fan de musique, j’ai beaucoup aimé le fait qu’un réalisateur mette en lien l’histoire du film et la bande-originale. Ce n’est pas un film surfait, loin de là : le spectateur rit, est compatissant avec le personnage de Baby, haït ceux qui le maltraite et sa façon de travailler lors des braquages. Le spectateur est aussi actif pendant les scènes d’action, fasciné pendant les scènes entre Baby et Debora. Pour faire clair, le spectateur entre complètement dans ce film et son visionnage ne laisse personne indifférent ! Pour vous donner envie d’aller regarder ce film, puisque je le considère comme un très bon long-métrage : l’histoire est intrigante et malgré tout à un tas de péripéties, elle finit bien !
Que je vous donne envie (ou non) de regarder les longs-métrages que je critique, le meilleur moyen de vous faire propre avis, c’est encore d’aller voir par vous-même ! Revenez ensuite ici, qu’on discute dans les commentaires, si vous le souhaitez !