J'ai lu pour vous : "Le soleil et ses fleurs" de Rupi Kaur ~ Dilara
"Même s'ils savent qu'ils ne seront pas là longtemps ils choisissent de vivre malgré tout leur vie la plus rayonnante. -tournesols."
Rupi Kaur, une femme magnifique, une femme forte et une femme inspirante. C'est une poétesse, écrivaine, féministe d'origine indienne mais vivant au Canada. Elle nait en 1992 dans l'état du Penjab, en Inde. En faisait ses débuts sur Instagram, elle finit par publier un recueil de poésie. Cette œuvre, vous l'avez surement déjà vu passer, Milk and Honey, publiée en 2014. The sun and her flowers, est son deuxième recueil. Son sujet d'écriture favoris, a-t-elle déclaré, est l'émancipation féminine. Voilà qui devrait vous donner une excellente raison de lire ce petit bijou. Mais ces deux œuvres renvoient à des thèmes forts tels que la violence, la femme, l'amour, la maltraitance. Des thèmes qui touchent, qui révoltent, qui font réfléchir. Rupi Kaur, nous offre dans ces deux œuvres des illustrations de sa propre main, que j'ai trouvé représentatives de ce qu'elle racontait et poignantes.
Laissez-moi vous poser le décor: le confinement du printemps dernier vient de prendre fin, je ressens ce besoin de me retrouver seule, loin d'une maison dans laquelle j'ai passé deux mois enfermés à réfléchir. Alors je marche, je marche jusqu'au centre-ville de Reims, et je rentre dans la FNAC. Je parcours les allés et mes yeux se posent sur ce petit livre jaune: Le soleil et ses fleurs. Je connais l'auteur de nom, mais je n'ai pas lu son premier recueil. Je décide de tenter l'expérience de la poésie, genre littéraire dont je ne suis pas vraiment fan.
Je rentre chez moi, je me blottis sous la couette et j'ouvre le livre. Ce recueil est composé de plusieurs parties, assez précise quant au contenu: se faner, tomber, pourrir, se redresser, fleurir. Ok, je sens que ce livre va me toucher, je sens que je vais plonger entre les lignes de cette femme qui exprime des sentiments communs, mais avec une justesse et une délicatesse inouïe. Je prends le premier poème, deux lignes, 13 mots qui me bouleversent, résultat: je pleure. Mais je parcours encore et encore les pages, je lis d'une traite ces poèmes, captivée par la réalité qu'ils affichent, bouleversées par le récit et l'histoire de l'auteure. Elle raconte son histoire, dont certains pans lui sont spécifiques, d'autres sont communs aux femmes: les cœurs brisés, le sentiment d'injustice, la confiance en soi, l'amour de soi et l'amour de l'autre.
Ce livre, cette œuvre, m'a pris une après-midi à lire, mais toute une nuit pour le comprendre, et le chérir. J'ai beaucoup pleuré, j'ai beaucoup pensé à travers les 248 pages de poèmes. Je me permets ici, de vous citer le poème que j'ai le plus aimé:
"oui il est possible de haïr et d'aimer quelqu'un en même temps c'est mon cas tous les jours"
Je vous le conçois, il n'est pas très joyeux. Et pourtant, il a exprimé avec une vérité incontestable, mon état d'esprit à l'instant où j'ai lu pour la première fois ces quelques mots. La poésie se renouvelle grâce à Rupi Kaur, elle se modernise, elle raconte, elle témoigne de la réalité, de notre réalité. Elle dénonce l'injustice faites aux femmes, elle dénonce l'inégalité. Elle témoigne de l'immigration, de l'amour parentale mais aussi de la cruauté de l'homme.
C'est une lecture "facile" dans la forme, et c'est une lecture qui peut vous plaire. N'ayez pas peur de la poésie, si jamais comme moi vous avez été traumatisé par les poésies durant votre enfance. Ce livre bouleverse ce genre littéraire par sa modernité et sa réalité.
N'hésitez pas à partager avec nous, une fois votre lecture clôturée, le poème que vous aurez le plus aimé. Et surtout, laissez-vous aller à ces sentiments qui montent en vous à mesure que les pages tournent et que les mots défilent !
J'ai lu pour vous : Le Prophète de Khalil Gibran ~ Dilara
Un jour ma mère a fait un tri dans ses livres et elle m’a donné celui-ci. En lisant le titre, je me suis dit : Prophète = Religion. Et à cet instant-là je dois avouer que je n’étais pas très emballée… Puis j’ai ouvert le livre.
Dès la première page, j’ai commencé à apprendre avec Al-Moustapha. Le livre Le Prophète publiée en 1923, est une œuvre de Khalil GIBRAN, poète et peintre d’origine libanaise qui vécut aux Etats-Unis où il y est mort en 1931.
Ce livre est un voyage littéraire débutant avec le départ d’Al-Mustapha de la cité d’Orphales, cité dans laquelle il a vécu tout en s’étant tenu à l’écart de ses habitants. Ces mêmes habitants qu’il a tout de même observé, de loin et ce pendant des années. Puis vint le jour du départ, et comme souvent à l’heure du départ, les cœurs se serrent et on se pose des questions. À travers les interrogations du peuple d’Orphales, Al-Mustapha parle philosophie, de celle qui vous touche avec des vérités oubliées. Le peuple, les sages, les travailleurs viennent poser leurs questions en l'accompagnant pendant ces derniers instants dans la cité. Ils l’interrogent sur la prière, l’amour ou encore le travail et les enfants. Je n’ai jamais aimé la philosophie, ma note du BAC peut en attester et pourtant, j’ai lu chacun de ces mots avec la plus grande attention.
Laissez-moi vous citer l’une de ses réflexions:
« -Alors une femme dit: Parle-nous de la joie et de la tristesse.
Et il répondit:
Votre joie est votre tristesse sans masque. Ce même puit d’où jaillit votre rire fut souvent rempli de vos larmes [...].»
Je crois que c’est la phrase qui m’a le plus touché dans cette œuvre car elle résonne vraiment comme quelque chose de vrai. Actuellement nous avons oublié que tout dans la vie est éphémère, et qu’il en va de même pour nos sentiments.
Khalil GIBRAN pose, à travers son personnage, quelques bases de la vie, sans aucune prétention mais toujours avec une finesse et une justesse qui ne peuvent être contredites. Il fait le portrait d’hommes et de femmes se posant des questions sur demain, oubliant celles qu’il convient de se poser aujourd’hui. Al-Mustapha répond aux questions du peuple tout en bousculant leurs convictions et leurs croyances. Au cœur de ces réflexions, on retrouve la religion qui semble régner sur tout : sur la cité d’Orphales, ses habitants, et leurs mœurs. Et pourtant, tout au long cette œuvre, cette aspect religieux semble si peu présent que nous aurions tendance à l’oublier.
Au fur et à mesure que le départ d’Al-Mustapha approchait, mon cœur s’est serré comme si j’étais l’une de ses âmes qui le regardait partir. Au-delà de l’adieu, c’est une leçon sur la vie qui s’achève une fois les dernières pages atteintes. Une leçon qui m’a touché et que j’ai eu plaisir à lire encore et encore. C’est une œuvre qui m’a fait réfléchir et a éclairci ma vision des choses. Ces questions que se posent les habitants de cette cité, sont des questions que nous nous sommes tous posé à un moment donné dans notre vie, pendant un moment de doute ou de trouble. Ces questions spirituelles ont parfois tourné encore et encore dans nos esprits sans y trouver une réponse et c'est bien ce que propose cette œuvre : des réponses.
Peut-être ces réponses ne conviendront pas à tout le monde, et pourtant j'aime à penser que dans chaque point de vue, il y a une part de vérité. Je pourrais vous faire l'éloge de ce livre pendant encore un long moment, mais cela serait gâcher votre plaisir de le découvrir avec cet œil neuf et citer encore quelques lignes de Khalil Gibran, serait vous ôter la curiosité d'aller chercher les enseignements de notre sage Al-Mustapha. Khalil GIBRAN ou « l’homme du Liban » confesse pudiquement sa vision de la vie et les épreuves que l’on peut rencontrer.
Si je devais vous donner 3 raisons de lire ce livre pour vous pousser à y plonger, je dirais tout d’abord que c’est une œuvre facile à lire, une réelle leçon de vie et enfin, j’oserai affirmer que vous pouvez tous y apprendre quelque chose !
Avez-vous déjà lu ce livre ? Qu'en avez-vous pensez ? Venez en discuter en commentaire !